[fredemmanuel@hotmail.com] |
[ STARTREK, THE ORIGINAL SERIE ]
« Espace, frontière de l'infini vers laquelle voyage notre vaisseau spatial Entreprise. Sa mission de 5 ans, explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations et, au mépris du danger, reculer l'impossible. »
Startrek, c'est *LA* série (avec un grand "L"). La preuve, c'est qu'on ne devient pas une série culte par hasard.
Tout a commencé lorsqu'un ancien pilote de ligne devenu scénariste, Gene Roddenberry, a l'idée d'une nouvelle série. Son projet: appliquer à la science-fiction (SF) le principe des bons vieux westerns, avec des personnages récurrents et créer une sorte de "Caravane vers les étoiles". Baptisé Startrek ("Voyage dans les Etoiles"), le premier projet , construit autour de personnages qui voyagent dans des mondes similaires aux notres, voit le jour en février 1964.
La NBC choisit "The Cage" comme pilote de la série et laisse à Roddenberry le choix des acteurs. Christopher Pyke est interprété par Jeffrey Hunter (un habitué des westerns), Numero 1 par Majel Barrett (qui deviendra plus tard, d'une part l'infirmière Christine Chapel, et d'autre part Madame Roddenberry) et Spock par Leonard Nimoy (à qui on n'avait pas encore proposé le rôle de Paris dans Mission Impossible).
"The Cage" raconte une aventure de l'équipage de l'Entreprise, confronté aux Talosiens (de la planète Talos), qui veulent étudier le comportement humain en captivité. Hèlas, La NBC trouve le scénario trop cérébral, bien qu'intéressant. La NBC ne comprend pas que l'esprit puisse gagner sur la force. Elle commande alors à Roddenberry un second pilote, avec deux exigences: se débarrasser Numero 1 (une femme pilote, et puis quoi encore !) et de Spock, parce qu'aucun téléspectateur ne s'identifierait au personnage. Roddenberry trouve alors un compromis: il garde Spock et il épouse Majel Barrett/Numéro 1.
Le second pilote s'appelle alors "Where no man has gone before" (Où l'homme dépasse l'homme). Les décors et les costumes sont modifiés et Jeffrey Hunter est viré, Roddenberry ne supportant plus les conseils de Madame Hunter quant à la façon de filmer son mari ! Le personnage de Pyke est donc remplacé par celui de Jim Kirk, interprété par le canadien William Shatner. Dans cette deuxière histoire, deux membres de l'équipage de l'Entreprise acquièrent des pouvoirs psycho-kinétiques si puissants qu'il finissent par se prendre pour des dieux. La NBC, qui n'a pas vu la morale sous-jacente de l'histoire (le pouvoir absolu corrompt) est emballée et décide d'acheter la série.
Entre la signature du contrat et le démarrage effectif de la série, Roddenberry peaufine son univers. Il accentue le caractère multi-racial de l'équipage, avec le pilote asiatique Hikaru Sulu (George Takei), le mécanicien écossais Montgomerry Scott (James Doohan / 1920-2005)), l'officier des communications noire Nyota Uhura (Nichelle Nichols), le navigateur russe Pavel Chekov (Walter Koenig) et surtout le Docteur Leonard McCoy (DeForest Kelley / 1920-1999).
Le 8 septembre 1966, les téléspectateurs de la NBC découvrent le premier épisode de Startrek, "The man trap" (Ils étaient des millions). Le public s'enflamme et les studios reçoivent un impressionant courrier sur la série, adressé à... Spock. Car c'est le personnage que la NBC voulait supprimer qui recueille tous les suffrages. Quant aux spécialistes de la SF, ils crient au chef d'oeuvre. Certains grands noms de la SF écriront d'ailleurs les scénarii de nombreux épisodes. Le voyage à travers l'espace durera trois ans et s'arrêtera le 3 juin 1969, avec da diffusion du dernier (et 79ème) épisode "Turnabout intruder" (L'important).
La première force de Startrek, c'est de traiter de sujets de sociétés à chers à Roddenberry à travers la SF. Parler de racisme ou de politique étaient à l'époque très mal vu des responsables de chaînes. Roddenberry le faisait dans Starterk, sans trop éveiller l'attention. N'oublions pas que la série a lieu pendant la guerre du Viet-Nam et à un moment où la lutte pour les droits de l'homme (et des noirs en particulier) est à son apogée. A travers ces sujets de société, Startrek nous renvoie alors une image d'espoir pour l'humanité.
Sa deuxième force, l'innovation. En vrac, on peut citer:
Néanmoins, il faut reconnaître que la série s'est plantée sur un point: les uniformes de l'équipage. Honnêtement, les "pyjamas" bleus, jaunes et rouges, c'est pas le top !
Si ce qui caractérise une légende, c'est sa capacité à survivre dans les mémoires, Startrek est bien une véritable légende. Alors, selon le salut vulcain, "longue vie et prospérité", et merci Monsieur Roddenberry pour le rêve que vous nous avez offert. Que mon hommage tardif vous parvienne parmi les étoiles où maintenant vous vous trouvez, et où McCoy et Scotty vous ont rejoint.
Mes Ressources sur Startrek:
Pour des raisons légales, on ne trouvera hélàs pas ici des photographies sur Startrek. La Paramount, propriétaire des droits de la série, est très vigilante à ce sujet.
Le texte ci-dessus est largement inspiré de l'article de Bruno Billon, paru dans Génération Série #8 (dec. 93)
|